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 La guerre ne connaît pas de pause, non ?

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Carmen Arteaga

Carmen Arteaga

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MessageSujet: La guerre ne connaît pas de pause, non ?   La guerre ne connaît pas de pause, non ? Icon_minitimeMer 16 Mai - 17:32

    - Il faut prévoir de masser plus de monde sur ta frontière avec les Mayfair. A priori, il y a du mouvement par là-bas, je doute qu'ils n'attaquent en ce moment, mais il est hors de question qu'on lâche un pouce de terrain. Va trouver Esteban à ses appartements, et demande-lui de t'accorder des troupes supplémentaires.


Comme chaque nuit, ou presque, Carmen avait compulsé les rapports envoyés par ses lieutenants ; elle n'aurait jamais imaginé que les choses se passent ainsi, qu'elle dirigerait un morceau du monde, et une armée des plus colossales. C'était inouï.

    - Tu peux disposer, Turkün.


Turkün, un de ses généraux, commandait toute la zone frontalière d'Asie Centrale. Les dernières informations fournies par les Ombres faisaient état d'une augmentation des troupes Mayfair dans cette zone, mais pour une fois, Carmen doutait fortement de la véracité des allégations. Les Mayfair avaient essuyé une défaite à cet endroit quelques semaines auparavant, et depuis, les défenses avaient encore été renforcées de leur côté. C'était une frontière difficilement prenable, et elle n'imaginait pas Athénodora et Sulpicia manquer à ce point de vigilance et retenter une incursion aussi tôt.

Par précaution, néanmoins, Esteban fournirait des soldats. Carmen n'avait jamais été militaire dans l'âme, bien que dans sa jeunesse d'humaine la perspective de partir combattre, pour un homme, eut été naturelle. Depuis, elle s'était familiarisée avec toute une organisation, un vocabulaire, et était devenue un véritable chef de guerre. Ses envies de paix et de tranquillité avaient disparu avec son mari, et sa famille. Personne ne peut éternellement rester sans réagir, la vengeance est ancrée en chacun de nous.

La faim commençait à la tenailler. Depuis quand n'avait-elle pas chassé ? Trop longtemps, sans doute, et elle ne tarderait pas à remédier au problème. Mais en attendant, elle se devait d'honorer le prochain entretien qui l'attendait. Comme tous les mois, Haden Dane, le chef de l'Ordre d'Athéna, et elle, débriefaient sur la situation du territoire, et sur les manoeuvres à prévoir pour se défendre _ ou attaquer. Pendant longtemps, Carmen avait effectué le trajet jusqu'à Bayonne, seule. Il ne lui fallait guère plus d'une demi-heure, c'était pratique.
Mais après l'épisode avec Christopher Atkinson, Esteban et les autres proches de son clan refusaient de la laisser aller où que ce soit sans escorte. Elle avait bien tenté de leur expliquer à quel point elle ne risquait rien, mais comment le leur faire comprendre sans trop en dire, sans risquer de griller la couverture de Christopher ? Seul Haden était au courant que l'attaque avait été planifiée, et que Carmen s'était laissée blesser pour gagner un espion. Il était hors de question que qui que ce soit d'autre l'apprenne, ils avaient besoin d'avoir quelqu'un au sein des Ombres prêt à leur en dire plus que ce que ce clan d'espions leur disait en règle générale.

Depuis cet épisode, donc, les rencontres avec Haden s'étaient officialisées. Et parce que les humains et créatures réfugiées sur le territoire Arteaga avaient besoin de symboles, Haden avait consenti à une alternance dans les déplacements. L'ensemble était devenu pour ainsi dire protocolaire. Comme si l'important n'était pas de se battre. Carmen fulminait quand elle pensait au temps perdu par l'humain, incapable de se déplacer aussi vite qu'elle.
Au demeurant, le chef de l'Ordre était quelqu'un qu'elle respectait tout à fait. Déterminé, intelligent, il partageait sa haine pour les Mayfair, et n'avait jamais failli dans sa loyauté. Et il veillait sur sa propre cousine, Jalys. Elle n'en demandait pas plus.

Quittant son bureau "officiel", elle regagna ses appartements et enfila un tee-shirt propre. Le sien, après une nuit passée à se tourner et se retourner sur un sofa tout en consultant les rapports, n'avait plus vraiment bonne mine. Quittant sa chambre, elle rejoignit son bureau officieux, qui se trouvait dans ses appartements, et où elle ne recevait que ses collaborateurs les plus proches. Haden était déjà là. Elle l'avait entendu entrer, bien sûr, mais n'en appréciait pas moins la discrétion avec laquelle il avait pénétré dans la pièce.


    - Sois le bienvenu. Ta route a été bonne ?
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Haden J. Dane

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MessageSujet: Re: La guerre ne connaît pas de pause, non ?   La guerre ne connaît pas de pause, non ? Icon_minitimeVen 6 Juil - 16:24

Voyage mensuel d’Haden en Espagne. C’était pour lui comme avoir ses règles pour une femme. En gros : Ca le faisait foncièrement chier. Cela ne lui donnait pas d’affreuses douleurs à l’uterus, bien évidemment, mais les choses étaient bien plus pratiques quand Carmen venait à Bayonne. Non pas qu’il avait peur de voyager, non, vraiment pas mais il préférait quand c’était elle qui faisait le voyage et non l’inverse. De toute façon, il ne fallait pas trop lui en demander, il aurait trouvé cela tout aussi emmerdant si les choses étaient restées comme auparavant. C’était ça Haden, un bonhomme qui râlait, râlait et râlait encore avant de rire et de se remettre à râler.
En réalité, il avait tellement l’impression que l’Ordre ne pourrait fonctionner sans lui et qu’il était responsable de tous ces gens qui avaient mis leur vie dans les mains de son organisation. Sa fille, ses soldats, les innocents. Toutes ces personnes avaient confiance en lui, il ne pouvait pas se permettre de les décevoir et les quitter, ne serait-ce que pour quelques jours. Si quelque chose se passait alors il ne serait pas su place, ne serait pas en mesure de faire ce qui est nécessaire. C’était difficile pour lui. Non, il n’aimait pas particulièrement les autres, néanmoins, il était fan de son prochain, de l’humanité, cette humanité qu’il fallait absolument sauver, peu importe ce qu’il fallait faire… Il ne fallait pas laisser l’ennemi prendre l’avantage. Jamais, il ne se le pardonnerait pas. Venir en Espagne était comme mettre de côté son boulot et pourtant il se déplaçait pour assurer ses relations avec les Arteaga. Il avait besoin d’eux, aussi dur soit-il de le reconnaître, sans les Arteaga, il ne serait pas en mesure de « sauver le monde ». Enfin… Il était arrivé et avait directement mis le cap sur l’appartement de Carmen. Il lui arrivait encore d’être froid et mal aimable avec elle mais il s’était fortement adoucit. Il n’avait pas attendu dehors et était entré, discrètement mais sans non plus se mettre en opération commando « attention personne ne m’a vu je suis l’homme invisible, inodore ! ».
    Ma route a été mouillée. Il fait un temps de chien.
En gros cela voulait dire que tout c’était bien passé. Il n’avait croisé personne lui paraissant suspect. Il avait ouvert l’œil mais rien n’avait attiré son attention. Dommage et tant mieux à la fois.
A chaque fois qu’il revoyait Carmen, il se rendait à nouveau compte qu’elle était fort séduisante. « Bonne » pour parler comme un homme couillon, un vrai ! Cela l’arrangeait de ne pas avoir à aller dans les bureaux officiels de ses alliés. Etrangement, il préférait que ces rencontres se passent en milieu personnel et non professionnel. Pourquoi ? Il n’en avait aucune idée mais puisque les réunions ne se faisaient qu’à deux et qu’en général il finissait toujours par boire quatre ou cinq verres de bourbon, mieux valait que cela se passe chez Carmen. Ceci dit, il n’aurait surement pas autant bu autre part. Ces nouvelles rencontres mensuelles étaient aussi l’occasion de boire un coup, ce qu’il se refusait désormais. Après la mort de sa femme il en avait abusé et ne voulait pas retomber là dedans.
Il se dirigea donc vers le bar et servit deux verres bien corsés. Jalys la petite vampire qui était mariée à Julian buvait comme un trou, il ne savait pas si Carmen aimait cela, il n’avait jamais vraiment fait attention mais si elle ne buvait pas, il pourrait bien boire à sa place.
    Du nouveau de votre côté ? Des informateurs nous ont prévenu que la reine, Athenodora était allé rendre une petite visite à la Vehviläinen. Pourquoi, on n’en sait rien encore mais les reines sont séparées pour quelques jours, deux au minimum. Pas le temps d’organiser quoi que ce soit.
Il but une grande gorgée avant de s’asseoir et après avoir posé le verre destiné à Carmen à sa place sur son bureau. Il ne perdait pas de temps, d’abord, le boulot, ensuite, ils verraient si ils ont ou non le temps de discuter d’autre chose.
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